Observatoire National Rapaces – Enquête rapaces permanente
Suite à l’enquête Rapaces, lancée entre 2000 et 2002, recensant tous les rapaces nicheurs diurnes présents, il a été proposé, de poursuivre cette enquête sur une base annuelle, avec un échantillonnage très restreint. L’observatoire rapaces reprend strictement les mêmes conditions et le même protocole (carrés identiques, indices de nidification identiques, efforts de prospection similaires) que l’enquête rapaces.
L’enquête nationale sur les effectifs nicheurs de rapaces est le premier point de comparaison solide pour mesurer les évolutions ultérieures, à condition bien sûr d’être poursuivie avec la même méthodologie. Plutôt que de recommencer une grande enquête exhaustive tous les 10 ou 20 ans, nous avons opté pour un suivi annuel beaucoup plus léger.
Un échantillonnage minimum de 100 carrés, au lieu des quelques 1 500 nécessaires pour une bonne couverture de la France, suffit à donner une tendance fiable de l’évolution des effectifs nicheurs des espèces à vaste répartition (en particulier la Buse variable, Bondrée apivore, l’Epervier d’Europe, l’Autour des palombes, les Milans noir et royal, les Faucons hobereau et crécerelle et le Busard Saint-Martin). Les autres espèces seront moins bien contrôlées par ce type d’échantillonnage mais au moins les plus rares continueront à être suivies aussi précisément que possible dans le cadre des plans de restauration ou autres actions de conservation, comme par le passé.
Ce suivi annuel ou Observatoire rapaces doit donc permettre d’accroître et d’affiner les connaissances sur l’état des populations et de dégager les tendances et évolutions des rapaces nicheurs de France. Il a donc pour vocation d’orienter les stratégies de conservation de ces espèces. Il s’avère notamment être un outil efficace pour déceler d’éventuels déclins et permettre de réagir rapidement. Il est donc un excellent outil de connaissance au service de la conservation des rapaces.
Ce projet consiste précisément en un recensement, le plus exhaustif possible, des rapaces nicheurs, sur au moins un carré de 25 km², par an et par département. Chaque carré correspond, sauf exception, au carré central d’une carte IGN au 1/25 000ème. Ce carré est à choisir parmi 5 carrés par département, tirés au sort, chaque année, par le CNRS. La technique de dénombrement des rapaces est laissée au choix des observateurs.
Actuellement, la LPO Haute-Savoie, suit entre 1 et 2 carrés par an grâce à la mobilisation de 1 à 3 bénévoles.
Cependant, afin d’avoir un meilleur aperçu de la réalité de la biodiversité des rapaces de Haute-Savoie, il serait nécessaire de prospecter davantage de carrés, et ceux qui le sont, de manière plus exhaustive.
Le suivi s’étend de février - début mars (Autour des palombes, Aigle royal…) à début septembre (Faucon hobereau, Circaète Jean le Blanc) et peut même commencer en hiver pour repérer les anciennes aires. Cela ne veut pas dire qu’il faut être sur le terrain tous les jours.
Un minimum de 50 h est nécessaire au suivi d’un carré. La topographie du terrain, la densité du réseau carrossable, et celle des surfaces forestières, la météo annuelle… ont une influence sur le temps réel à consacrer au suivi. La prospection à partir de points fixes dominants, avec une vue étendue, facilite les recherches, mais la marche est elle aussi, utile, en particulier dans les secteurs forestiers.
Contacts :
Nous avons besoin de votre aide. Si vous souhaitez participer au projet, merci de contacter
Jean-Pierre Matérac : 04-50-04-41-24 - jean.pierre.materac@gmail.com
Michel Maire : 04-50-03-18-64 - m.a.maire@wanadoo.fr
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Suivis spécifiques
La LPO Haute-Savoie assure le suivi des populations de plusieurs espèces de rapaces sur le département. Cette action s’inscrit dans le cadre du réseau de surveillance des aires de rapaces menacés développé par la Mission Rapaces de la LPO France. Ce réseau de surveillance contribue à préserver les espèces en évitant les dérangements volontaires et involontaires dus essentiellement à certains loisirs de plein air.
Suivi de la population d’Aigle royal
Nidification 2017 :
38 couples adultes
14 produisent 16 jeunes
2 échouent
10 ne produisent rien pour des raisons qui nous sont inconnues
12 sont insuffisamment suivis.
2 couples élèvent chacun 2 jeuneset 2 autres subissent la disparition de leur poussin.
2017 fait partie des bonnes années pour le nombre de jeunes à l'envol.
La population est stable. Mais il est dommage que 12 couples n'aient pas été suffisamment suivis cette année.
Suivi de la population de Milan royal
La première nidification certaine de l'espèce en Haute-Savoie date de 1985 ; cette nidification a échouée pour des raisons inconnues.
Les observations de plus en plus fréquentes et l’installation du Milan royal comme nicheur en Haute-Savoie, de même que l’augmentation régulière des effectifs de migrateurs postnuptiaux, sont probablement à mettre en relation avec l’essor des populations de Suisse qui n’ont cessé de progresser depuis 30 ans.
Nidification 2021
40 couples certains + 27 possibles, probables ou ayant échoué = au minimum 67 couples cantonnés sur la Haute-Savoie.
Pour les couples à reproduction certaine : 40 couples donnent 70 jeunes à l’envol (1,75 jeunes/couple reproducteur)
La palme revient à notre couple de Flagy/Barnabites (Groisy) qui réussit sa dixième année de reproduction consécutive avec 3 jeunes à l’envol cette année : moyenne record pour ce couple de 2,4 jeunes par an sur 10 ans.
Zone échantillon "Bornes-Filières" : 270 km² sur laquelle se concentre l'effort de prosepction
13 couples dont :
- 12 couples certains donnent 22 jeunes à l’envol (1,83 jeunes par couple reproducteur)
- 1 couple ne s’est pas reproduit (tentative de construction d’un nid mais vraisemblablement couple constitué d’un adulte et d’un immature)
Hors Zone Échantillon :
- 28 couples certains donnent au moins 48 jeunes à l’envol : certains controlés au nid, d’autres après envol.
- 26 couples cantonnés sur 26 communes (nidification non suivie ) : 9 possibles, 17 probables.
Comptage des hivernants de 9 et 10 janvier 2021
Pas de dortoir connu en Haute-Savoie .
Sur une trentaine d’oiseaux vus sur les 2 jours , n’ont été retenus qu’environ 18 hivernants potentiels , après avoir éliminé les possibles doublons (obs sur des sites proches) , les oiseaux en migration active. C’est une estimation à un temps T ; difficile de dire si certains Milans vus en recherche de nourriture ne sont pas des migrateurs en halte. De plus, faute d’un nombre supérieur d’observateurs , toutes les zones favorables n’ont pu être couvertes. 20 observateurs ont participé.
Suivi de la population de Circaète Jean-le-Blanc
Nidification 2017
17 territoires sont fréquentés plus ou moins régulièrement par 1 à 3 individus. 3 ne sont pas contrôlés. 8 territoires sont occupés par au moins 1 couple adulte. 3 d'entre eux produisent 1 jeune à l'envol.
Suivi de la population de Gypaète barbu
La LPO Haute-Savoie agit bénévolement au suivi de l'espèce en partenariat avec ASTERS, opérateur du Plan d'action Gypaète Alpes françaises.
Nidification 2017
La Haute-Savoie compte 6 couples adultes et 1 territoire sur lequel 2 adultes différents ont été vus.
L'un des territoires est à cheval sur la Savoie et la Haute-Savoie.
2 couples adultes non nicheurs sont toujours en cours d’installation.
L'un des 2 a construit 2 aires et pour l'autre, aucune aire n'a encore été trouvée, mais les 2 adultes auraient été vus sur une aire d'Aigle royal.
3 couples produisent chacun 1 jeune et 1 rate sa nidification.
Sur le massif du Bargy, 2 couples nichent avec succès, environ à 800 m l'un de l'autre.
Lien Mission Rapace - Gypaète barbu
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