Rousserolle turdoïde
Statut et priorité de conservation
France : Vulnérable/ Rhône-Alpes : En danger/ Haute-Savoie : En danger
Priorité de conservation en Haute-Savoie : 1
J.Bisetti
Protection et classement
Espèce protégée en France
Situation de l'espèce en Haute-Savoie
Avec seulement 1 à 3 couples, la Rousserolle turdoïde peut être considérée comme un nicheur très rare du département. Les chanteurs sont toujours contactés dans les dernières roselières résiduelles des lacs, des étangs de l’Arve et dans quelques zones humides gérées. Sans que l’on sache pourquoi, l’espèce peut s’installer durant plusieurs années sur un site puis disparaitre comme à l’étang de Crosagny, ou au contraire s’installer dans une roselière favorable qu’elle n’occupait pas jusqu’alors comme à Annecy-le-Vieux.
Habitat : Zones humides
La Rousserolle turdoïde est strictement liée aux grands massifs de phragmites Phragmites australis inondés des bords de lacs, cours d’eau et étangs de plaine. Elle niche à proximité des surfaces d’eau libre où elle chasse.
Menaces
La réduction des surfaces de roselières dans l’ensemble des zones humides a eu pour conséquence une diminution importante de la surface d’habitat de reproduction pour l’espèce. Sur le lac d’Annecy et le Léman, cette diminution est essentiellement due à la suppression des marnages saisonniers naturels (printemps et automne) pour l’aménagement des berges et les activités touristiques. Aujourd’hui, la réussite de nidification peut être mise à mal par l’abondance locale du Rat surmulot Rattus norvegicus et du Sanglier Sus scrofa dans les roselières. Enfin, il est possible qu'une baisse de la qualité des zones d'hivernage représente également un facteur supplémentaire de régression des effectifs nicheurs.
Statut de présence en Haute-Savoie
Migratrice au long cours, elle hiverne en Afrique sub-saharienne.