11 personnes présentes.
Nous commençons l’animation par des photos prises dans mon jardin. En effet, le pâturage, la fenaison et la chaleur caniculaire privent les papillons de fleurs. Je n’ai pas tondu autour de la maison et mon jardin est une petite zone refuge intéressante notamment pour les tristans et un vulcain omniprésent depuis plusieurs jours. Quelques hespéries orangées sont aussi présentes.
Dans la pente herbeuse et buissonneuse menant aux Erées, (et non Eres comme écrit sur les panneaux communaux) et le long du bois, nous parvenons à prendre quelques photos. Nous les visionnons à l’ombre. Nous identifions au moins une hespérie de la houque et une hespérie du dactyle grâce à la couleur du bout des antennes. Auparavant, nous avions appris qu’il est nécessaire de prendre ces hespéries de face pour voir le dessous des antennes. L’hespérie du dactyle a l’extrémité des antennes orange et l’hespérie de la houque noir. Un souci est déterminé par sa couleur orange des ailes antérieures.
Le long des bois un moiré possédant une tache blanche importante sous l’aile postérieure est identifié comme étant un moiré blanc-fascié.
Après une petite collation, une deuxième séance photos reprend. Une carte géographique est photographiée sur des renouées du Japon. Il s’agit d’une deuxième génération. Bientôt, un tabac d’Espagne lui tient compagnie. Aucune ocelle ou tache blanche ne décore le dessous des ailes, mais seulement des traits clairs épais. Un grand mars changeant se pose sur le chemin, mais, dérangé, il se réfugie dans les arbres. Nous pouvons quand même l’admirer. Un discret azuré de la faucille parcourt le bord de la petite mare. Une petite pointe provoque une minuscule excroissance à chaque aile postérieure. Un point noir est situé au départ de cette pointe.
Un robert-le-diable, tel une feuille d’arbre très découpée, se pose sur une graminée. Sur le dessous des ailes, nous voyons nettement le « C » blanc.
À l’intérieur des bois, un moiré peu différent du moiré blanc fascié est photographié. Toutefois, quatre points blancs situés sur le bord extérieur d’une bande gris clair ornent cette dernière. Il s’agit d’un moiré sylvicole.
Trois espèces de libellules sont présentes près d’une petite mare : une nymphe au corps de feu, une libellule déprimée et une aeschne….
Un petit sylvain agrémente au dernier moment notre chemin du retour.
Presque toutes les espèces photographiées ont été déterminées. Bien sûr, il est impossible de différencier toutes les espèces par cette méthode, mais elle évite bien des traumatismes à ces magnifiques insectes. Toutefois la loupe, le microscope ou l’étude ADN sont parfois indispensables pour la détermination.
Pour info, 60 espèces de papillons ont été recensés sur Lullin en 8 ans.
René Adam.