28 personnes sont venues. Nous étions trois animateurs : Marie-Noëlle Bastard, Thierry Vallier et René Adam.
L’orage de la veille est passé et un brouillard épais recouvre le bas-Chablais. Heureusement, il se lève très vite.
Nous démarrons non loin d’une zone humide. Beaucoup de chants différents simultanés rendent l’audition difficile. Toutefois, avec de la patience, nous arrivons à isoler le chant du troglodyte mignon constitué le plus souvent de cinq trilles successives. Un mâle de Bruant jaune est admiré longuement et les descriptions faites par les participants sont bonnes. Nous pouvons vérifier dans le guide PETERSON l’exactitude des couleurs et leur emplacement. Un peu plus tard, ce mâle chante. Les fauvettes à tête noire sont nombreuses et leur chant sifflé est habituel. Toutefois, en fin d’animation, un individu nous gratifie d’un gazouillis complexe, mais qui se termine par un chant sifflé fort et montant. Nous ne sommes pas du tout en présence d’une fauvette des jardins, mais bien d’une fauvette à tête noire.
Nous apprenons le cri d’alarme du Pic épeiche. Un peu plus loin, nous trouvons un cône d’épicéa logé dans une « forge » contre le tronc d’un poirier. Un pic épeiche l’a coincé ici pour en extraire les graines en le frappant de son bec. Comme d’habitude, il ne retire pas ce cône et cette forge n’est utilisée qu’une fois. Dans le bois suivant, une ancienne cavité au bord d’entrée gris nous indique qu’elle n’est pas occupée. Par contre, une seconde cavité au bord d’entrée marron clair montre qu’elle est occupée, car forée depuis peu. Des cris d’alarme vifs du pic épeiche nous invitent prestement à quitter les lieux, car nous sommes trop près de ce point de nidification.
Une mésange boréale des saules s’exprime longuement par son chant triste, lent et monotone. Il existe dans notre département deux sous-espèces : celle des saules et l’alpestre au chant encore plus lent. Un individu chantait déjà proche de cet endroit en 2013. Les effectifs de cette sous-espèce sont en très forte diminution, elle devient rare.
Différencier les deux sous-espèces de mésange boréale et la mésange nonette.
Dans une ornière de tracteur, remplie d’eau, des amphibiens sautent dans l’eau à notre approche. Peut-être des sonneurs à ventre jaune ?
Des étourneaux sansonnets nourrissent leur nichée et font de nombreux allers et retours entre leur cavité et les prés, avec le bec chargé de nourriture.
Un mâle de Rougequeue à front blanc fait le guet sur des piquets de clôture de parc à vaches. De là, il plonge sur les proies qu’il repère au sol. En septembre, il a migré en Afrique au sud du Sahara avec un plumage neuf (mue) efficace en vue d’une bonne migration. Après plusieurs mois de migration et de séjour en Afrique, il nous revient avec un plumage usé qui nous laisse apparaître son habit nuptial, bien utile maintenant pour séduire les femelles.
Un roitelet à triple bandeau chante dans un biotope d’arbres feuillus, alors qu’il est normalement habitué aux conifères. En fait, les feuillus sont entourés de lierre et forment un biotope qui lui est favorable pour nicher.
Nous avons bien écouté le chant de la Mésange charbonnière au registre complexe : il est indispensable de reconnaître son timbre de voix. Le chant de la Mésange bleue est plus simple bien qu’également varié suivant les individus.
En fin d’animation Tristan Meudic nous montre, pas très loin de l’église d’Orcier, un houx remarquable, probablement centenaire.
René Adam.