Nous étions 6 pour cette sortie de découverte des oiseaux migrateurs au domaine de Guidou.
La visite commence à l'allée des Pommiers à l'entrée du domaine avec un rougequeue noir, deux milans noirs et deux harles bièvres. Arrivés près de la Grande Corne, nous observons les milans noirs, migrateurs transsahariens revenus depuis mi-mars, s'afférer à construire leur nid dans l'un des grands chênes qui bordent le ruisseau. Sur l'étang, les sarcelles d'hiver (migrateur partiel) et les sarcelles d'été (migrateur transsaharien) évoluent ensemble pour fouiller la vase à la recherche de nourriture. Au bord de l'étang, nous observons un bruant des roseaux mâle qui s'égosille à la recherche d'une femelle. Cette espèce migre partiellement vers le sud de l'Europe mais certains oiseaux passent l'hiver en Haute-Savoie et se contente de graines de roseaux et de divers graines glanées dans les champs.
Près de l'observatoire, un autre couple de milans noirs semble s’être installé. Leurs cris lors de l'accouplement sont un peu différents des cris chevrotant habituellement émis pour défendre le territoire. Un couple de tariers pâtres semble construire un nid dans la haie proche. Le domaine de Guidou est l'un des rares coins de plaine en Haute-Savoie où l'espèce reste en hiver. Seul un gel prolongé et de gros cumuls de neige les poussent à rejoindre leurs congénères plus au sud.
Nous nous rendons à la plage de Coudrée en espérant voir plus d'oiseaux d'eau...
Sarcelle d'hiver, Aigrette garzette, Tadorne de belon, laridés et limicoles apprécient les bancs de sable apparaissant à la fin de l'hiver sur ce secteur du Léman suite à l'abaissement du niveau d'eau.
L'huitrier pie observé la veille s'en est allé, mais quatre espèces de limicoles sont encore présentes. Le petit Gravelot et le Combattant varié sont des grands migrateurs. Ils passent l'hiver en Afrique et ne remontent qu'au mois de mars pour leur nidification. Le Gravelot à collier interrompu et le Bécasseau variable, quant à eux, préfèrent rester sur le littoral méditerranéen, mais certains d'entre eux peuvent descendre jusqu'en Mauritanie ou au Sénégal pour passer l'hiver avant de remonter jusqu'en Scandinavie pour le bécasseau
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