31 personnes ont participé et 3 animateurs ont été mobilisés (Marie-Noëlle Bastard, Thierry Vallier et René Adam)
La température fraîche et une bise forte ont considérablement limité les chants. Toutefois, nous avons entendu le chant très aigu et varié du Rougegorge familier. Celui de la Sittelle éclatant de vigueur, celui du Milan noir stridulé et celui du Pouillot véloce « tip-tiap » (deux notes).
Les milans noirs arrivés d’Afrique depuis quelques jours rechargent ou construisent déjà leur nid. L’un d’eux, suivi du conjoint, transporte une branchette. Un Milan noir chante dans un vieux chêne, au-dessous de lui une femelle. Quelques minutes plus tard, nous assistons à un accouplement. Un Milan noir recherche sa nourriture en marchant tranquillement dans un pré.
L’animation réservée à priori aux espèces communes se tourne assez rapidement vers des oiseaux moins communs, voir rares. Cinq combattants variés marchent dans l’eau de l’étang en plongeant régulièrement leur bec dans la vase. Trois sarcelles d’été, migratrices stationnées de retour d’Afrique, fouillent la vase à la recherche de nourriture. Ici, elles reprennent des forces pour continuer leur migration dans quelques jours. Elles sont en compagnie de sarcelles d’hiver et facilitent la comparaison des deux espèces surtout pour les mâles. Les femelles de Sarcelle d’hiver laissent souvent apparaître leur miroir vert.
Un mâle de busard des roseaux fait une brève apparition. Peu d’observateurs ont le temps de le décrire. Par contre, une femelle survole le marais durant deux heures environ. De teinte générale brune, les ailes longues, le dessus de la tête et les épaules de couleur crème permettent de l’identifier aisément. Les ailes déployées forment un V bien au-dessus du dos. Ce V est plus important que celui des buses variables.
Cinq vanneaux huppés volent au-dessus des prés. Malheureusement, ils ne s’arrêtent pas.
Une trentaine d’étourneaux sansonnets s’envolent régulièrement des prés où ils recherchent leur nourriture. Ces oiseaux attendent une météo favorable, probablement pour continuer leur migration. Par contre, un sansonnet solitaire visite une loge de pic épeiche pour nicher prochainement. En effet, il niche en cavité. Quand il s’agit de la même espèce, il est intéressant de côtoyer des oiseaux encore en migration et d’autres qui s’affairent déjà pour la reproduction.
René Adam