Compte rendu de l’animation du 15 juin 2014
La météo est excellente
A Armoy, lieu de notre rendez-vous, nous assistons au nourrissage au nid d’hirondelles de fenêtre juvéniles. Deux nids sont occupés et deux planchettes sont installées pour retenir les fientes des oiseaux et ne pas salir les murs de la maison. De plus nous regardons deux voliges laissant un trou de passage profitable éventuellement à un martinet noir. Soudain, l’un d’eux se glisse en vol sous l’avant toit, s’agrippe à l’entrée de la cavité et pénètre immédiatement à l’intérieur. Il ne ressort pas avant notre départ. Il couve probablement.
Dès le départ en direction de la Gravière de Noyer, des bergeronnettes grises et des étourneaux sansonnets juvéniles accompagnent des adultes. Ils profitent de la pâture d’un troupeau de vaches. Le piétinement et le broutage des bovins dérangent et rendent les insectes plus accessibles aux oiseaux.
Après quelques minutes de très grand calme, de belles observations et écoutes nous attendent. Deux pies-grièches écorcheurs mâles se disputent un territoire et s’en suivent deux prises de becs se prolongeant au sol.
Des tariers pâtres saisissent des insectes dans la végétation d’une friche. Les piquets de clôture leur servent de poste de guet.
En lisière du marais nous identifions avec certitude le chant d’une fauvette des jardins : joli babil varié et d’intensité égale, sans notes sifflées et montantes durant le final.
Un bruant jaune ne lance pratiquement jamais la note finale de son chant, ce qui trouble un peu l’assistance.
Deux pouillots fitis nicheurs égrainent leurs notes descendantes. Leur territoire est ici, presque dans la limite sud de répartition de l’espèce pour l’Europe.
Un gobe-mouche gris immobile est admiré durant de longues minutes. Il reste toujours à l’affût dans les frondaisons des arbres. Cette espèce se nourrit uniquement d’insectes capturés en vol.
Des cris de juvéniles ayant faim nous parviennent depuis le chemin. Des cris de pics épeiches ? L’écoute est à confirmer. Une cavité de diamètre important, est rapidement trouvée. Son entrée est beige clair, donc récente, car le bois n’est pas encore assombrit par la lumière. L’écorce du tronc sous la cavité est usée par le passage fréquent de pics et non par des étourneaux sansonnets. Nous nous éloignons de 40m pour ne pas déranger et attendons le télescope rivé sur la cavité. Bientôt, une femelle de pic épeiche apporte des insectes dans la cavité, confirmant notre première impression.
Nous écoutons plusieurs chanteurs, notamment un rouge gorge, un troglodyte mignon, un merle noir et une grive musicienne quand une mésange noire s’approche. Elle vibre des ailes, celles-ci sont légèrement écartées du corps, elle tient dans son bec des insectes. Tout près un juvénile a la même attitude : il quémande la nourriture. Notre présence empêchant le nourrissage, nous partons. Les jumelles sont inutiles, distance d’observation à peine 3 m.
Une rousserolle verderolle est présente dans un minuscule biotope constitué de quelques roseaux. Elle nous enchante par son vocabulaire variée et engendre un certain trouble chez les auditeurs quand elle imite à 3 reprises le final du chant de la fauvette à tête noire. Distance d’écoute 10m environ, magnifique !!!
Nous surprenons une ronde de mésanges adultes et juvéniles. Parmi elles des mésanges à longue queue, bleues, charbonnières et nonnettes. Elles sont activent dans un pin ayant perdu beaucoup d’aiguilles, mais elles sont très difficiles à saisir aux jumelles.
Marie-Noëlle Bastard nous fait entendre le chant d’un mâle de loriot d’Europe ainsi que le cri de « chat » de la femelle. Le couple n’est pas très loin, mais impossible d’admirer l’un d’eux.
13 adultes et 1 enfant ont participé à l’animation durant laquelle 43 espèces d’oiseaux ont été contactées en 4h30.
René Adam