Dès le départ un pigeon immobile  sur un toit  nous permet d’apprendre à décrire un oiseau. A deux observateurs la description  complète est faite en quelques secondes. Nous pouvons consulter le « guide ornitho » et déterminons un pigeon ramier.

De nombreux moineaux domestiques dans le village : dessus de la tête gris, avec bords bruns et une bavette noire descendant en pointe sur la poitrine, voilà les critères essentiels pour identifier le mâle.

Au débarcadère des grands cormorans sont en pêche. Certains ont engloutis de gros poissons, l’avant de leur corps et leur cou sont très déformés. Leur silhouette est surprenante. La pêche continue et d’autres individus  remontent  à la surface de l’eau  des poissons qu’ils tiennent en travers du bec. Il s’en suit des disputes, les individus bredouilles tentent de voler les poissons aux bons pêcheurs. C’est l’instant que choisi un goéland leucophée pour chiper un poisson qui échappe à un grand cormoran. Bientôt, un héron apparaît et se pose délicatement, pattes tendues, à la surface de l’eau à 300 m environ de la rive. Arrivé trop tard pour capturer un poisson ou profiter de la pêche des cormorans, il repart un peu déçu. Enfin on peut imaginer sa déception.

Sur la plage d’Excenevex des limicoles (petits échassiers) en migration nous attendent et se laissent observer de très près. Nous avons calmement le temps de les décrire et de les voir courir ou marcher sur le sable. Les petits gravelots sont  parfois rapides et le bécasseau variable est beaucoup plus calme et fouille le sable avec sont bec long et légèrement courbé vers le bas. Si le petit gravelot est susceptible de nicher en Haute-Savoie sur les galets de nos rivières, le bécasseau variable lui nichera au plus près en Angleterre ou alors peut-être jusque vers le cercle polaire.  

Une fauvette à tête noire et un pouillot véloce nous ont gratifié de leur chant  varié et sifflé à la fin pour la première et simple et répétitif pour le second.

Quatre hirondelles rustiques volent quelques instants près de nous, mais nous n’avons pas vraiment le temps de les décrire…  une prochaine fois sûrement.

Au départ de l’animation nous sommes 12 adultes et  1 enfant. 

A mon retour chez moi, j’ai constaté avec plaisir que Vicente Bouvet, 11 ans, avait déjà mentionné sur le site Haute-Savoie LPO,  les espèces observées  lors de l’animation. Merci.

RDV à Lullin  le  6 avril pour la seconde animation initiation à la reconnaissance des oiseaux et apprentissage des chants.

René Adam.