Le Défilé de l’Ecluse, point stratégique du passage postnuptial pour les rapaces
Situé sur la commune de Chevrier le long du fleuve Rhône, le Défilé de l’Ecluse est un site connu depuis plus de 60 ans et réputé pour la migration postnuptiale. Les Milans noirs et Martinets noirs sont les premiers à animer le site dès la mi-juillet et le mouvement peut durer jusqu’en décembre avec les Buses variables ; entre les deux, de nombreuses espèces peuvent être contactées soit en migration active, soit en stationnement. En effet la topographie du secteur et la présence de la grande zone humide de l’Etournel sont favorables à la halte de bon nombre d’espèces allant des ardéidés aux pie-grièches en passant par les canards, les vanneaux où encore les passereaux par centaines. Bien que le Défilé en lui même, c'est-à-dire la cluse que forme les massifs du Jura et du Vuache, concentre une grande partie des oiseaux, il faut cependant rester attentif puisque la sphère d’observation est immense et il arrive fréquemment que rapaces et Cigognes blanches passe loin vers l'est.
Un suivi annuel de la migration
A partir de 2008, le suivi de la migration est assuré de mi-juillet à mi-novembre par la LPO dans le cadre de l’opération Tête en l’Air, prenant ainsi la suite du Dr Pierre Charvoz (Nos Oiseaux) après plus de 60 ans de suivi personnel et un partenariat avec la LPO dans le cadre du suivi exhaustif du site depuis 1993. Actuellement, salariés et bénévoles se relaient quotidiennement afin de recenser l’avifaune migratrice en route pour gagner les zones d’hivernage. Chaque année, entre 25000 et 50 000 rapaces sont dénombrés, principalement (dans l’ordre chronologique) des Milans noirs, Bondrées apivores, Milans royaux et Buses variables ainsi que plusieurs centaines de milliers de passereaux. Le site est (re)devenu un point de passage important des cigognes blanches avec plusieurs milliers d'oiseaux chaque saison. Selon les années, les effectifs de Cigogne noire et de Balbuzard pêcheur varient de 50 à 150 individus pour chaque espèce. Enfin, des espèces plus rares sont observées annuellement : Grue cendrée, Aigles criard, pomarin ou botté, voire même quelques espèces pélagiques tels que les labbes.
Si vous souhaitez participer au suivi, n’hésitez pas à vous rendre sur le site entre mi-juillet et mi-novembre.
https://maps.app.goo.gl/yECWghEeeuPYqruA8
|
Les observations
Statistiques
